Page 209 - Livre électronique des RFTP 2025
P. 209

P129. ADENOCARCINOME PULMONAIRE CHEZ LES NON-

               FUMEURS  :  AU-DELA  DES  FACTEURS  DE  RISQUE

               CLASSIQUES



               SIRINE  ARFA,  HELA KAMOUN,  HADHEMI  REJEB,  DORRA  GREB,  INES AKROUT,  HELA
               HASSENE, HAJER BENABDELGHAFFAR, HANENE SMADHI, LEILA ELFEKIH

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE IBN NAFIS, HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA, TUNISIE.



               Introduction : L’adénocarcinome pulmonaire chez les non-fumeurs représente un
               défi épidémiologique et clinique, nécessitant une meilleure compréhension de ses
               facteurs de risque et de son évolution.

               Méthodes : Etude rétrospective incluant 43 patients non-fumeurs suivis et traités
               pour adénocarcinome pulmonaire primitif au service de pneumologie IBN Nafis de
               l’hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie entre 2018 et 2024. La date de point
               est fixée au 31/12/2024.

               Résultats : Parmi les patients étudiés, il y avait 36 femmes avec un sexe ratio de
               5.14. L’âge moyen au diagnostic était de 59ans. La majorité des patients (n=28)

               n’avaient aucune exposition au tabagisme passif ni à la biomasse et plus que la
               moitié (n=24) étaient sans antécédents personnels. Trente et un patients n’avaient
               pas de comorbidités endocriniennes. Le diabète de type 2 était  la comorbidité
               endocrinienne la plus retrouvée (8 patients).  Trente-huit patients avaient une
               couverture sociale type CNAM. Sur le plan clinique, la douleur thoracique était le
               symptôme  respiratoire  le  plus  fréquent,  présente  chez  18  patients.  Les  signes
               généraux  étaient  absents  chez  22  patients  et  26  patients  n’avaient  aucun  signe
               d’extension locorégionale. Le délai moyen entre l’apparition du premier symptôme
               et la première hospitalisation dans notre service était de 121.44 jours : Le délai entre
               le premier  symptôme et la première hospitalisation dans notre service était
               significativement corrélé au type de la couverture sociale (p=0.001), aux
               comorbidités endocriniennes (p=0.001),  à l’état du patient à la date de point
               (p=0.003). Trente-un des patients étaient au stade IV (selon la 8ème édition de la
               classification TNM) au diagnostic, parmi eux trois patients étaient décédés avant de
               commencer la chimiothérapie. A la date de point, 28 patients étaient décédés.

               Conclusion :  Notre étude souligne  le retard diagnostique de l’adénocarcinome
               pulmonaire chez les non-fumeurs et l’influence de facteurs socio-économiques.
               Une amélioration du dépistage et de l’accès aux soins est essentielle pour
               optimiser la prise en charge.








                                                                                            207 | Pa g e
   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214