Page 154 - Livre électronique des RFTP 2025
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P88. GESTION DES PLEURESIES EXSUDATIVES DANS UN
CENTRE CHIRURGICAL : RESULTATS DE 10 ANS
D’EXPERIENCE
ZIED CHAARI (1) – AYMEN BEN AYED (2) –MOUNA NASRI (1) – AHMED BEN AYED (1) –
ABDESSALEM HENTATI (1)
(1) SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE – CHU HABIB BOURGUIBA SFAX,
TUNISIE
(2) SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE – HÔPITAL RÉGIONAL DE TATAOUINE, TUNISIE
Introduction : Les pleurésies exsudatives (PE) posent parfois un problème de
diagnostic étiologique, et peuvent être secondaires à plusieurs étiologies variables.
Entre gestion médicale, drainage thoracique et chirurgie, leur gestion dépend de
la présentation clinico-radiologique et du terrain. Le but de cette étude a été de
dresser le profil et les résultats de prise en charge des PE.
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant tous les patients
ayant été pris en charge dans notre département pour PE quelque soit son
étiologie, et quelque soit la modalité préconisée de sa prise en charge qu’elle soit
médicale et/ou chirurgicale durant les 10 dernières années (Janvier 2015 –
Décembre 2024).
Résultats : Durant la période d’étude, nous avons inclus 229 patients avec un âge
médian de 52 ans (1 – 87 ans) avec une prédominance masculine (72%) et un sex
ratio à 2,57. Les PE ont avaient un taux moyen de protides pleuraux de 38.9g/l (31 –
46g/l), et étaient majoritairement localisées à droite (54.1%). La chirurgie a été le
traitement le plus proposé (73.8%) essentiellement sous anesthésie générale
(91.1%). Le traitement médical (26.2%) a inclus un drainage (78.3%), une
antibiothérapie (40%), ou une simple surveillance (20%). Un talcage par le drain a
été réalisé pour 4 patients (6.7%). Pour les patients opérés, l’abord le plus utilisé a
été une thoracotomie postérolatérale (50.9%), suivi par la vidéothoracoscopie uni
ou multiportale (44.3%). Les gestes réalisés ont été essentiellement des
décortications (56.8%), des biopsies pleurales (38.4%), et un talcage pleural (12.4%).
Le geste a été réalisé sous anesthésie locale pour 13 patients (7.7%) vu le terrain
fragile. Les causes étiquetées après traitement des PE ont été les pleurésies
purulentes (55.9%), néoplasiques (29.7%) et inflammatoires ou réactionnelles (14.4%).
Les suites ont été simples dans 72% des cas et les complications ont été plus
observées chez les opérés (78.1%). La mortalité à J30 a été de 6.9% surtout chez les
opérés (62.5%) et ceux ayant des pleurésies néoplasiques (43.7%).
Conclusion : La gestion des PE dépend de l’étiologie et du terrain des patients, et
requière souvent le recours à la chirurgie qui peut être réalisé par chirurgie mini-
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