Page 84 - Livre électronique des RFTP 2025
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P37. CHARGE HYPOXIQUE DANS LE SYNDROME
D’APNEES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL : CORRELATION
AVEC LES COMORBIDITES
HAMDI AMENI, MOUSSA INES, MRASSI HANA, BAYA CHAIMA, MEDINI BACEM, DOUIK
ELGHARBI LEILA
UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, SERVICE DE PNEUMOLOGIE
D, HÔPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE
Introduction : L’indice d’apnée-hypopnée (IAH) est couramment utilisé pour
quantifier la sévérité du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil
(SAHOS). Cependant, cet indicateur ne reflète pas toujours réellement les
comorbidités, notamment les complications cardiovasculaires.
Le but de cette étude est d'identifier la corrélation entre la charge hypoxique et les
comorbidités cardiométaboliques.
Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective incluant 598 patients
atteints de SAHOS, pris en charge dans le service de pneumologie D de l’Hôpital
Abderrahmen Mami à Ariana. Les patients ont été répartis en deux groupes :
Groupe 1 : patients présentant des comorbidités cardiométaboliques (424 patients,
soit 70 %), Groupe 2 : patients sans comorbidités (174 patients, soit 30 %). La charge
hypoxique a été déterminée en mesurant la surface sous la courbe de désaturation
associée à l’événement respiratoire, depuis la ligne de base précédant l’événement.
Résultats : La majorité des patients étaient des femmes (72,4 %) avec un âge moyen
de 57,2 ± 11,4 ans, et seulement 18,8 % étaient fumeurs. Les comorbidités les plus
fréquentes étaient l’hypertension artérielle (65,7 %), la dyslipidémie (38,6 %) et le
diabète (33,3%).
Près de la moitié des patients présentaient une forme sévère de SAHOS (53 %), avec
un IAH moyen de 31,8 événements/heure. La charge hypoxique était
significativement plus élevée dans le groupe 1 par rapport au groupe 2 (p = 0,014),
alors qu’aucune différence significative n’a été observée concernant l’IAH entre les
deux groupes (p = 0,59).
Conclusion : L’indice de charge hypoxique complète l’indice d’apnée-hypopnée,
qui ne permet pas à lui seul d’estimer le risque de morbidité des patients atteints
de SAHOS. Il représente un indicateur pertinent du risque associé aux maladies
cardiométaboliques, et permet ainsi d’affiner le diagnostic et d’améliorer la prise en
charge des patients.
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