Page 183 - Livre électronique des RFTP 2025
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P109. PROFIL  BACTERIOLOGIQUE DES SURINFECTIONS

               RESPIRATOIRES CHEZ LES ENFANTS ATTEINTS DE

               DYSKINESIE  CILIAIRE  PRIMITIVE  :  COMPARAISON  AVEC

               LES DONNEES DE LA LITTERATURE



               NEMSI  ELLA,  JABBERI  MANEL,  HAMMOUDA  NAZIHA,  LOUHAICHI  SABRINE,
               GHARSALLAOUI SIWAR, AMMAR JAMEL, HAMDI BESMA, HAMZAOUI AGNES


               SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON B, HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA, LABORATOIRE
               DE RECHERCHE LR19SP02 - TUNIS



               Introduction : Compte tenu du fait que les infections bactériennes sont une cause
               principale  de  morbidité  et  de  mortalité  chez  les  patients  atteints  de  dyskinésie
               ciliaire primitive (DCP), une compréhension approfondie de la microbiologie des
               voies respiratoires est fondamentale pour améliorer les soins aux patients. L’objectif
               principal  de  cette  étude  était  d’étudier  la  flore  bactérienne  dans  les  infections
               respiratoires chez les enfants suivis pour DCP et de comparer les résultats avec
               ceux rapportés dans la littérature.

               Méthode : Nous avons inclus tous les enfants diagnostiqués avec dyskinésie ciliaire
               primitive (DCP) pour une période de 6 ans et ayant présenté des surinfections
               respiratoires avec des résultats de cultures microbiologiques disponibles.

               Résultat : Vingt-un enfant ont été inclus (11 garçons, 10 filles ; âge médian : 8 ans,
               intervalle : 3–14 ans).    Le nombre  moyen d’hospitalisations par an était d’une
               (intervalle : 0–3), principalement en lien avec des exacerbations respiratoires sur
               bronchiectasies. L’analyse microbiologique a révélé la présence de Haemophilus
               influenzae  (10  cas),  Staphylococcus  aureus (5 cas), Streptococcus pneumoniae,
               Moraxella catarrhalis et Pseudomonas aeruginosa (1 cas chacun). H. influenzae était
               l’agent pathogène  le plus fréquemment isolé, avec une fréquence de 76,9 %.
               L’antibiogramme a mis en évidence une résistance à l’amoxicilline dans 5 cas,
               motivant le recours à l’amoxicilline-acide clavulanique. L’analyse chronologique a
               montré  que  Pseudomonas  aeruginosa  était  isolé  plus  fréquemment  chez  les
               enfants plus âgés, notamment après l’âge de 10 ans, tandis que H. influenzae et S.
               pneumoniae dominaient les cultures chez les plus jeunes. Chez un patient atteint

               du syndrome  de Kartagener, une colonisation chronique à P. aeruginosa a  été
               observée, avec trois épisodes infectieux à clone identique.

               Conclusion : En accord avec les études précédentes, H. influenzae non capsulée
               était la bactérie la plus souvent isolée. Les résistances bactériennes observées
               dans cette étude soulignent la nécessité d'une surveillance accrue de la résistance
               aux antibiotiques chez les enfants atteints de DCP.





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