Page 176 - Livre électronique des RFTP 2025
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P104.  PROFIL                 DES        EFFETS          INDESIRABLES                DES

               ANTITUBERCULEUX CHEZ L’ADULTE : EXPERIENCE D’UN

               CENTRE DE PNEUMOLOGIE



               NAWRES  HAMDAWI¹,  HOUDA  ROUIS¹,  ALAA  RAHMOUNI¹,  IMENE  ALOUIA¹,  AMEL
               KHATTAB¹, IBTIHEL KHOUAJA ¹, INES ZENDAH ¹, CHIRINE MOUSSA¹, SONIA MAALEJ¹

               PAVILLON 3 : HÔPITAL ABDERRAHMANE MAMI DE L’ARIANA, TUNISIE



               Introduction : Le traitement antituberculeux constitue la pierre angulaire de la lutte
               contre la tuberculose. Cependant, malgré son efficacité, il est fréquemment associé
               à des effets indésirables qui peuvent compromettre l’observance thérapeutique et
               la réussite du traitement. L’objectif de notre étude était de décrire la fréquence et
               la nature des effets indésirables associées au traitement antituberculeux.

               Méthodes :  Une étude rétrospective descriptive menée au service de
               pneumologie, pavillon 3 de l’hôpital Abderrahmane Mami entre janvier 2009 et juin
               2024.

               Résultats :  Un total de 122 patients atteints de tuberculose a été colligé,

               majoritairement de sexe masculin soit 87,7% (âge moyen : 47 ± 17 ans). Parmi eux,
               63,9% étaient tabagiques et 23,8 % étaient éthyliques. Un contage tuberculeux a
               été identifié chez 13,9% des cas, une incarcération dans 4,9 %, et une toxicomanie
               dans 5,7% des cas.  Trois patients  étaient séropositifs pour le  VIH. Le test
               d’acétylation         a        été         réalisé        chez         six        patients.
               Des effets indésirables au traitement ont été observés chez 26% des patients, avec
               un délai moyen d’apparition de 16 ± 64 jours. Les principales manifestations étaient
               : la cytolyse hépatique (9,8%), les troubles digestifs (9%), le prurit (7,4%), et l’ictère,
               les troubles hématologiques, l’atteinte cochléo-vestibulaire et les troubles
               neuropsychiatriques chacun dans 0,8 % des cas. Chez les patients ayant présenté
               une cytolyse, les transaminases étaient en moyenne 10 fois supérieures à la
               normale. Le pyrazinamide était la molécule la plus fréquemment suspectée (33,3
               %) suivie par l’isoniazide (8,33%). La molécule en cause n’a pas été identifiée dans
               58,33% des cas. Un schéma thérapeutique dissocié a été instauré chez 10,7 % des
               patients. Concernant l’évolution sous traitement, 13,9 % ont été perdus de vue, 5,7%
               ont présenté une rechute, 1,6 % un échec thérapeutique. Le taux de mortalité était
               de 0,16 %.

               Conclusion :  Dans cette population de tuberculeux majoritairement  de sexe
               masculin  et  tabagiques,  les  effets  indésirables  du  traitement  antituberculeux
               étaient fréquents, avec une prédominance marquée des atteintes hépatiques,
               soulignant la nécessité d’une surveillance étroite pour prévenir les complications
               et optimiser l’observance thérapeutique.




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