Page 175 - Livre électronique des RFTP 2025
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P103. PNEUMOPATHIES AIGUES COMMUNAUTAIRES SUR
POUMON PATHOLOGIQUE : QUELLES PARTICULARITES ?
BEL HADJ MABROUK HANINE, BELLARA ROUMAYSSA, ANDOLSI CHAIMA, EL GHOUL
JAMEL
HOPITAL UNIVERSITAIRE HABIB BOURGUIBA MÉDENINE
Introduction : La pneumopathie aigue communautaire (PAC) est une infection du
parenchyme pulmonaire acquise en extrahospitalier. Elle constitue un problème de
santé publique dont la gravité est entre autres liée au terrain.
Patients et méthodes : Etude rétrospective comparative incluant 100 patients
hospitalisés pour PAC au service de pneumologie de Médenine entre 2024-2025.
Deux groupes ont été individualisés : groupe 1 (G1) comportant 37 patients
présentant une pathologie pulmonaire chronique sous-jacente et groupe 2 (G2)
comportant 63 patients présentant un poumon sain.
Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques,
cliniques et pronostiques de la PAC sur poumon pathologique.
Résultats : Les pathologies pulmonaires chroniques sous-jacentes étaient
représentées par la BPCO dans 11 cas suiviepar l’asthme (n=12), la dilatation des
bronches (n=7), le cancer du poumon (n=6) et l’insuffisance respiratoire chronique
restrictive dans un cas.
L’âge moyen (62.38 ans versus 60.92 ans, p=0.734), le genre (p=0.83) et les
comorbidités cardiovasculaires (p=0.993) étaient comparables dans les 2
groupes.L’association aux comorbidités métaboliques (p=0.032) et le tabagisme
(p=0.035) étaient plus importants dans le G1. Sur le plan clinique, la douleur
thoracique (p=0.006), la polypnée et l’altération de l’état général (p=0.042) étaient
plus fréquentes dans le G1. Comparativement au G2, la PAC dans le G1 était plus
sévère avec une saturation moyenne (88.97% versus 90.83%, p=0.038), un recours à
l’oxygénothérapie à l’admission plus important (n=28 versus n=35, p=0.044), plus de
recours à la VNI en aigu (p=0,583) et plus de séjour en réanimation (p=0.496).Le
score de Fine moyen était plus élevé dans le G1 (p=0.016). Les complications étaient
plus élevées dans le G1 :1 cas de pneumothorax versus 0 ; 13 cas de
décompensation de comorbidités versus 3 ; 3 cas d’abcédation versus 0 ; 21 cas
d’insuffisance rénale aigue versus 4, p=0.026).
Conclusion : La présence d’une pathologie pulmonaire sous-jacente constitue un
facteur de gravité de la PAC.
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