Page 168 - Livre électronique des RFTP 2025

P98. MORT SUBITE PAR INFECTION

BRONCHOPULMONAIRE DANS LA REGION DE SFAX :

ÉTUDE D’UNE SERIE AUTOPSIQUE

J.KAMMOUN¹, A.BEN AYED², N.HWESS¹, N.KARRAY¹, Z.CHAARI², Z.HAMMAMI¹

¹ SERVICE DE MÉDECINE LÉGALE – CHU HABIB BOURGUIBA SFAX-TUNISIE
² SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE – CHU HABIB BOURGUIBA SFAX-
TUNISIE

Introduction : L’infection bronchopulmonaire demeure l’une des principales causes
de mortalité dans la population générale, et malgré les avancées médicales, son
incidence n’aurait pas diminué au fil des décennies récentes. En effet, ces infections
sont responsables d’environ 3,5 millions de décès chaque année, ce qui représente
environ 6% de tous les décès.

Objectif : Le but de ce travail est d’étudier le profil anthropologique et les
caractéristiques thanatologiques des décès par infections bronchopulmonaires
dans la région de Sfax

Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective colligée au service de
médecine légale de Sfax sur une période de 4 ans (2021-2024) ayant retenu tous
les décès en rapport avec infection bronchopulmonaire faisant l’objet d’une
investigation médicolégale.

Résultats : Au cours de la période d’étude, nous avons colligé 73 cas d’infection
bronchopulmonaire avec une prédominance masculine (69%). Il ressort de cette
étude que le nombre des décès par infection bronchopulmonaire était variable
d'une année à l'autre avec une moyenne de 3.4% par an. L'âge moyen des cas était
de 47 ans avec des âges extrêmes allant de 3 jours à 91 ans. Plus de la moitié étaient
mariés (73%), d'origine rurale (68%) et sans antécédents pathologiques (88%). Les
victimes étaient majoritairement des journaliers (52%). La période hivernale est la
plus concernée (34%), suivie par la période estivale (24%). Concernant les causes de
décès, les infections virales par le COVID-19 représentaient la principale cause
dans 62% des cas, confirmée par PCR. Dans 34% des cas, les autopsies ont révélé
la présence des secrétions purulentes à la coupe des poumons avec test PCR
négatif pour le COVID-19. Dans 4.8% des cas, il s’agissait d’une infection d’origine
tuberculeuse avec présence de miliaire et/ou de cavernes tuberculeuses. Dans le
reste des cas, nous avons noté la présence d’une infection pulmonaire nosocomiale
documentée faisant suite à une hospitalisation.

Conclusion : Les infections bronchopulmonaires présentent une préoccupation
majeure de la santé publique, représentant une part significative de la mortalité

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