Page 193 - Livre électronique des RFTP 2025
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P117.  IMPACT  DU  CONSEIL  MINIMAL  SUR  LE  SEVRAGE

               TABAGIQUE


               KEFI RIHAB, DEBICHE SOUMAYA, CHERIF HELA, BERKAOUI GHADA, BEN ROMDHANE
               HAIFA, MOKADEM SALMA, YANGUI FERDAOUS, CHARFI MOHAMED RIDHA

               UNIVERSITÉ DE TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, SERVICE DE PNEUMOLOGIE -
               HÔPITAL DES FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEUR, LA MARSA - TUNIS



               Introduction : Le tabac constitue la première cause évitable de mortalité à l’échelle
               mondiale. Parmi les stratégies d’aide au sevrage, le conseil minimal représente une
               approche simple et accessible. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité
               du conseil minimal  dans  le  processus  de  sevrage  tabagique  chez  des  patients
               suivis en consultation de pneumologie.

               Méthodes : Cette étude observationnelle a inclus 18 patients fumeurs suivis en
               consultation externe de pneumologie à l’Hôpital des Forces de Sécurité Intérieure
               sur une période minimale de trois mois. Une évaluation initiale a été réalisée lors
               de la première consultation, incluant le niveau de dépendance tabagique (score de
               Fagerström), la motivation au sevrage (Q-MAT) et la présence d’anxiété et de
               dépression (définies par un score ≥11 sur l’échelle HAD). Un suivi téléphonique a été
               effectué à trois mois pour évaluer l’évolution du tabagisme.

               Résultats :  L’âge moyen des patients était de 50,6 ans  [30-73], avec une
               prédominance masculine (ratio hommes/femmes  = 3,5). Les pathologies sous-
               jacentes comprenaient la BPCO et l’asthme (n = 8 chacun), ainsi qu'une dilatation
               des bronches, un cancer bronchopulmonaire et une bronchite chronique (n = 1
               chacun). La consommation tabagique moyenne était de 33,5 ± 22 paquets-année
               [4-80 PA]. Le score moyen de Fagerström était de 5,9 ± 2,4, le Q-MAT de 9,4 ± 3,6,
               et les scores HAD d’anxiété et de dépression étaient respectivement de 9,22 ± 3,5
               et 8,1  ±  2,8.  À trois mois, 11 patients (61 %) avaient réduit leur consommation
               tabagique quotidienne, 5 patients (28 %) étaient complètement sevrés, tandis que
               2 patients (11 %) continuaient à fumer au même rythme. Le sevrage ou la réduction
               de la consommation étaient significativement associés à un score de Fagerström
               <7 (p = 0,034 ; OR = 4 [1,7-9,34]) et à l’absence d’anxiété (p = 0,016 ; OR = 5,3 [1,9-14,7]).


               Conclusion : Le conseil minimal semble être une stratégie efficace pour initier le
               sevrage tabagique, en particulier chez les patients présentant une dépendance
               modérée et une absence d’anxiété. Ces résultats soulignent l’importance d’une
               prise en charge globale intégrant un soutien psychologique pour optimiser les
               chances de réussite du sevrage tabagique. Des études sur des échantillons plus
               larges sont nécessaires pour confirmer ces observations.






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