Page 104 - Livre électronique des RFTP 2025
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P54. CONNAISSANCE ET EXPERIENCE DES MEDECINS
SUR L'INTERACTION ENTRE LES PARFUMS D'AMBIANCE
ET LA PATHOLOGIE ALLERGIQUE
W.AYED, M.MERSNI, G.BAHRI, R.NAKHLI, S.CHEMINGUI, M.BANI, N.LADHARI
SERVICE DE PATHOLOGIE PROFESSIONNELLE ET D'APTITUDE AU TRAVAI, HÔPITAL CHARLES
NICOLLE, TUNIS, TUNISIE
Introduction : L'interaction entre les parfums d'intérieur et les pathologies
allergiques est d'une préoccupation croissante.
Objectifs : Évaluer les connaissances et les expériences des médecins concernant
les effets potentiels des parfums d'intérieur.
Méthodes : Une étude descriptive transversale a été menée auprès de médecins
du 1er au 27 février 2025, à l'aide d'un questionnaire anonyme administré via Google
Forms. Le questionnaire comprenait 11 items divisés en quatre sections : les
caractéristiques sociodémographiques et professionnelles, l'expérience et les
observations cliniques des médecins, leurs connaissances et perceptions, et leurs
suggestions.
Résultats : Parmi les 41 praticiens interrogés, 56 % étaient des médecins du travail,
17 % des pneumologues et 12 % des médecins généralistes. Une majorité (61%) a
observé une corrélation entre l'utilisation de parfums d'ambiance et l'aggravation
des symptômes allergiques. Les symptômes les plus fréquemment signalés
étaient la rhinite (68 %), l'asthme et l'essoufflement (32 %), l'irritation des yeux (29 %)
et les maux de tête (19 %).
Les sources les plus problématiques sont les sprays essentiels et d'ambiance
(58%), les diffuseurs d'huile (39%), les parfums d'ambiance traditionnels tels que le
bkhour, le wshaq et le oud (39%), et les bougies parfumées (19%). En ce qui
concerne la composition des produits, 97 % des personnes interrogées pensent
que ces produits contiennent des substances potentiellement allergènes ou
irritantes.
En outre, 70 % d'entre eux considèrent que les réglementations actuelles sur les
parfums d'intérieur sont insuffisantes pour atténuer les risques pour la santé. En
termes de recommandations, les praticiens ont principalement conseillé une
utilisation modérée, associée à une ventilation régulière des espaces intérieurs (63
%), et d'opter pour des produits naturels (34 %). Pour réduire l'impact des parfums
d'intérieur sur les maladies allergiques, les principales suggestions portent sur le
renforcement de la réglementation, l'amélioration de l'étiquetage des produits
pour plus de transparence et la sensibilisation du public aux risques potentiels.
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