Page 63 - Livre électronique des RFTP 2025
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P20. ASSOCIATION BPCO ET DDB : PARTICULARITES
EVOLUTIVES, CLINIQUES ET BACTERIOLOGIQUES.
ABBASSI M, ECHI K, KSOURI C, DEROUICHE S, CHEOUR R, MAAROUF E, HEDHLI A.
CHEIKHROUHOU S, MJID M, OUAHCHI Y, TOUJANI S, DHAHRI B
SERVICE DE PNEUMO-ALLERGOLOGIE, HOPITAL LA RABTA TUNIS-TUNISIE
Introduction : L'association d’une dilatation des bronches (DDB) et d’une
bronchopneumopathie obstructive (BPCO) pourrait définir un nouveau phénotype
de la BPCO en raison d’une présentation clinique et évolutive différente.
Objectifs : L’objectif de cette étude est d’étudier les particularités cliniques,
évolutives et bactériologiques de l’association d’une DDB et une BPCO.
Méthodes : C'est une étude rétrospective monocentrique descriptive et analytique
incluant 90 dossiers de patients hospitalisés au service de pneumologie La Rabta
Tunis pour une exacerbation aigue de BPCO entre janvier 2022 et décembre 2024
et ayant eu une tomodensitométrie (TDM) thoracique durant leur suivi. Les patients
étaient répartis en deux groupes :
• Le groupe 1 (G1): BPCO avec DDB
• Le groupe 2 (G2): BPCO sans DDB.
Résultats : Quatre-vingt-dix patients ont été inclus dans notre étude avec
prédominance masculine, sexe ration (9/1) et un âge moyen de 67.5 ±8.4 ans. Vingt-
huit (31%) des patients avaient une DDB à la TDM thoracique, constituant le G1. À
l'exception de la coronaropathie et la dyslipidémie, qui étaient plus fréquentes dans
le G2 (p=0.047 et p=0.024 respectivement), il n'y avait pas de différence significative
entre les deux groupes pour les autres comorbidités (hypertension artérielle,
diabète type 2, fibrillation atriale et insuffisance cardiaque). Le nombre total
d'exacerbations de BPCO, le nombre d'exacerbations sévères, ainsi que la
nécessité de séjour en réanimation étaient comparables dans les deux groupes
(p=0,92 ; p=0,59 ; p=0.06).
La durée moyenne d’hospitalisation était plus prolongée dans le G1 sans différence
significative (G1: 9.5 jours G2: 7.6 jours, p=0.11). Le germe le plus fréquent est le
pyocyanique dans les 2 groupes, suivi par l’Haemophilus influenzae dans le G2 et
le pneumocoque dans le G1. Par ailleurs, aucune différence significative n’a été
constatée concernant le recours à la VNI ou à l’oxygénothérapie au long cours entre
les deux groupes.
Conclusion : Cette étude a permis de démontrer que, bien que la présence d'une
DDB chez les patients atteints de BPCO ne modifie pas significativement certains
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