Page 113 - Livre électronique des RFTP 2025
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P62. QUELS SERAIENT LES FACTEURS ASSOCIES A
L’ABANDON DU SUIVI ALLERGOLOGIQUE EN CAS DE
SUSPICION D’HYPERSENSIBILITE MEDICAMENTEUSE ?
CHARIAG MAYSSA, DAGHFOUS HAFAOUA, ZID HANINE, BEN MANSOUR AMANI,
KHEMIRI SIRINE, BELKHIR SAFA, BEN SAAD SOUMAYA, TRITAR FATMA
UNIVERSITÉ TUNIS EL MANAR, FACULTÉ DE MÉDECINE DE TUNIS, PAVILLON C, HÔPITAL
ABDERRAHMANE MAMI ARIANA, TUNISIE
Introduction : En cas de suspicion d’hypersensibilité (HS) médicamenteuse, le bilan
allergologique associant tests cutanés et/ ou un test de provocation
médicamenteux est fondamental. Pourtant, un nombre significatif de patients ne
poursuivent pas ce parcours après une première consultation, compromettant la
sécurité thérapeutique. Les déterminants de cet abondant restent peu étudiés.
Objectif : Identifier les facteurs associés à l'abandon du suivi allergologique chez
les patients adressés pour suspicion d’HS médicamenteuse.
Méthodes : Etude rétrospective descriptive (2023-2024) menée sur dossiers de
patients adressés à la consultation d'allergologie du service pavillon C hôpital
Abderrahmen Mami pour suspicion d'hypersensibilité médicamenteuse , et n’ayant
pas complété le bilan allergologique.
Résultat : Ont été inclus dans cette étude 118 patients parmi un total de 257patients
(âge moyen : 41,9 ± 21,3 ans, genre-ratio de 0,39). Les principales co-morbidités
notées étaient: HTA (n=32), asthme (n=27), diabète (n=25), dyslipidémie (n=15),
cardiopathies ischémiques (n=8), pathologies psychiatriques (n=6). Les
médicaments incriminés étaient: les β lactamines (55%), les anesthésiques
généraux (16,9%), les anti-inflammatoire non steroidiens (11%), les produits de
contraste iodés (7,9%), les anesthésiques locaux (3,3%). La réaction allergique
initiale était une anaphylaxie grade I dans 50,8% des cas, grade II dans 16,1% des
cas et grade III dans 33% des cas. Le délai moyen de consultation par rapport à la
réaction allergique était de 1713,4 ±2995 jours. L’imputabilité intrinsèque, était jugée
vraisemblable dans 7,5% des cas, plausible dans 31,3%, douteuse dans 28.8% des
cas. Au moment du contact téléphonique, 2 patients étaient décédés, 36 patients
(30,5%) étaient non joignables. Vingt-neuf (24,5%) patients ont exprimé leur peur par
rapport à la réalisation des tests allergologiques et pour 31 patients (26,2%), il
s’agissait de faute de moyen et de proximité par rapport au centre d’exploration
allergologique. Les contraintes professionnelles et familiales représentaient un
frein au suivi allergologique dans 15 cas (12,7%). Deux patients (1,6%) ont exprimé un
oubli et 3 patients (2,5%) ont repris le médicament incriminé sans récidive des
symptômes.
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